La schizophrénie
La schizophrénie, comme toutes les maladies mentales d'ailleurs, est souvent un sujet tabou. Pourtant, au Canada, une personne sur cent en est atteinte au cours de sa vie, ce qui implique que plus de gens souffrent de schizophrénie que de la maladie d'Alzheimer ou du diabète de type 1!
La schizophrénie est une psychose, c'est-à-dire qu'il y a une perte de contact avec la réalité. Les personnes ne savent plus faire la différence entre ce qui est le fruit de leur imagination et ce qui est réel. La maladie se déclare généralement vers la fin de l'adolescence ou durant la vingtaine.
Il existe différents types de schizophrénie, classifiés selon les symptômes dominants :
La schizophrénie paranoïde
Cette première forme de schizophrénie est souvent celle qu'on associe à la maladie. Elle est caractérisée par des épisodes psychotiques, des crises. Durant celles-ci, la personne souffre d'hallucinations, particulièrement auditives, qui la tourmentent et de délires qui lui donnent l'impression que des gens veulent régir sa vie ou la détruire. Un état de paranoïa s'installe chez le malade.
La schizophrénie hébéphrénique (désorganisée)
Dans ce cas-ci, les personnes atteintes de schizophrénie sont incapables de penser clairement. Elles ont un discours incohérent, voire incompréhensible, et leur comportement est souvent étrange. Il y a une perte importante de volonté.
La schizophrénie catatonique
La négation du monde extérieur, des mouvements stéréotypés, l'immobilité ou les mouvements excessifs sont quelques-uns des signes associés à la schizophrénie catatonique. Il est aussi possible que la personne atteinte imite les paroles ou les gestes des gens qui l'entourent.
Causes
La cause de la schizophrénie n'est pas connue. On soupçonne un facteur héréditaire, mais il n'est pas très significatif. Certains éléments de l'environnement comme le stress pourraient aussi être mis en cause. Finalement, l'usage de drogue comme le LSD ou la marijuana pourrait, sans en être la cause, révéler la schizophrénie chez les personnes ayant une certaine fragilité au niveau des neurotransmetteurs.
Symptômes
Les symptômes de la schizophrénie sont classés en deux catégories : les symptômes positifs et négatifs. Les premiers sont de trop tandis que dans le cas des seconds, il s'agit plutôt d'un manque.
Symptômes positifs | Symptômes négatifs | |||||||
![]() | ||||||||
Manifestations délirantes
Symptômes de désorganisation
|
|
Diagnostic
Il peut être difficile d'identifier les symptômes de la schizophrénie. En effet, le repli sur soi et le changement de comportement sont aussi associés à la crise d'adolescence. Faire la différence entre l'évolution normale d'un jeune vers l'âge adulte et la maladie n'est pas toujours chose facile. D'autant plus que l'apparition des symptômes se fait la plupart du temps de façon graduelle. Toutefois, si la personne semble perdre contact avec la réalité, se retirer de la vie sociale qu'elle menait ou encore si elle adopte un comportement et des attitudes bizarres sur une période prolongée, il serait prudent de consulter un médecin.
La première étape est généralement le médecin généraliste. Celui-ci fera des tests pour s'assurer que le problème n'a pas d'origine physique et pourra vous diriger vers un spécialiste. C'est le psychiatre qui est le mieux placé pour diagnostiquer et traiter la schizophrénie.
Un diagnostic rapide et un traitement précoce peuvent être décisifs. Ils augmentent considérablement les chances de rétablissement partiel ou total.
Traitement
Le traitement de la schizophrénie doit être fait sur plusieurs plans. D'abord, on essaie de contrôler les symptômes avec des médicaments, le plus souvent des antipsychotiques. Chaque personne réagissant différemment aux traitements, une période d'ajustement est nécessaire. Il faut aussi assurer un suivi avec le psychiatre, car il arrive que le corps développe une « tolérance » par rapport à certains médicaments et que ceux-ci deviennent inefficaces. C'est pour cette raison qu'on utilise régulièrement des combinaisons de produits.
Ensuite, il est important de voir à ce que la personne atteinte comprenne ce qui lui arrive et apprenne à gérer son problème. La psychothérapie est tout indiquée afin d'outiller la personne atteinte de schizophrénie dans sa démarche.
Enfin, une thérapie familiale peut également être déterminante. En effet, la schizophrénie n'a pas seulement des conséquences pour la personne atteinte. Chacun devra apprendre à vivre avec cette réalité et la thérapie de groupe peut s'avérer très utile pour tout le monde.
Il est important de poursuivre les traitements prescrits, car les rechutes sont fréquentes. Avec un bon traitement et un suivi approprié, les personnes atteintes de schizophrénie peuvent souvent vivre une vie normale.
Pour plus d'informations ou pour obtenir du soutien :
Société canadienne de la schizophrénie
Association canadienne pour la santé mentale
© Copyright Vigilance Santé
Les feuillets d'informations pour les patients sont produits par Vigilance Santé inc. Ces renseignements sont fournis à titre d’information seulement et ne remplacent d’aucune façon l’avis et les conseils de vos professionnels de la santé. Consultez toujours un professionnel de la santé avant de prendre une décision qui concerne votre médication ou vos traitements.