La ménopause est un processus normal du corps, marquant l’arrêt de la fertilité chez la femme. Elle survient à la suite de la diminution graduelle de la production des hormones sexuelles féminines : l’estrogène et la progestérone. On parle de la fin de la ménopause après l’arrêt total des menstruations depuis au moins 12 mois.
La ménopause naturelle a lieu chez la femme vers l’âge de 40 à 60 ans. Certains facteurs peuvent influer sur l’âge auquel elle survient. Par exemple, les femmes qui ont eu des enfants ou qui ont pris des contraceptifs oraux ont tendance à être ménopausées plus tard, alors que celles qui fument le sont plus tôt. Souvent, une femme sera ménopausée au même âge que sa mère l’a été.
Les changements hormonaux qui surviennent à la ménopause peuvent entraîner divers symptômes, très variables d’une femme à l’autre. Pour certaines, cette période de la vie est très éprouvante, alors que pour d’autres, elle passe presque inaperçue. De 10 à 15 % des femmes ne ressentent aucun symptôme lié à la ménopause, autre que l’irrégularité des menstruations.
Voici une liste des symptômes qui peuvent être présents :
Vasomoteurs | Urinaires et génitaux |
Bouffées de chaleur Palpitations Sueurs durant la nuit Maux de tête, migraines Étourdissements Insomnie, perturbations du sommeil |
Sécheresse vaginale Relations sexuelles douloureuses Infections urinaires Infections vaginales Incontinence légère |
Psychologiques | Peau et cheveux |
Anxiété Tristesse Irritabilité Humeur changeante Diminution du désir et des sensations sexuelles Troubles de mémoire et de concentration Dépression |
Peau sèche Perte de cheveux Pousse de poils au visage Fourmillements au niveau des mains et des pieds |
Muscles et articulations | Généraux |
Douleurs au dos Douleurs articulaires Douleurs musculaires |
Fatigue Gain de poids Cycles menstruels irréguliers |
Les bouffées de chaleur sont sans aucun doute le symptôme le plus fréquent et l’un des plus incommodants pour les femmes qui en souffrent. Souvent accompagnées de palpitations, de maux de tête et d’étourdissements, elles peuvent perturber le sommeil (sueurs nocturnes). Elles peuvent apparaître avant la ménopause et se poursuivre jusqu’à dix ans après. Quelquefois, elles débutent même avant qu’il y ait des changements au niveau des menstruations. Soulager les bouffées de chaleur et les symptômes qui y sont associés, surtout s’ils sont très incommodants, peut améliorer l’humeur et le sommeil.
Les femmes éprouvent aussi fréquemment des problèmes génitaux et urinaires, comme de la sécheresse vaginale, de la douleur lors des relations sexuelles, une légère incontinence urinaire ou des infections urinaires et vaginales plus fréquentes.
L’arrivée de la ménopause est aussi associée à des symptômes psychologiques, comme des sautes d’humeur, de l’irritabilité, de l’anxiété et parfois, des symptômes dépressifs. On ne connaît pas encore l’impact exact de la ménopause sur l’humeur et les émotions, mais les difficultés liées à d’autres symptômes peuvent jouer un rôle. Par exemple, les bouffées de chaleur nocturnes peuvent perturber le sommeil; or, un mauvais sommeil peut contribuer à l’irritabilité, à des problèmes de concentration ou de mémoire, à la fatigue et, à long terme, à une humeur changeante.
Un traitement médicamenteux peut être envisagé lorsque les symptômes de la ménopause sont très importants et affectent grandement la qualité de vie de la femme. L’hormonothérapie consiste à supplémenter le corps en hormones de sources naturelle ou synthétique, afin d’augmenter les taux d’hormones dans le sang et ainsi réduire les symptômes de ménopause. L’hormonothérapie est disponible sous différentes formes : comprimés, gel, crèmes, timbres, traitement topique vaginal, anneau vaginal, etc.
La décision de prendre ou non des hormones doit être évaluée par chaque femme, conjointement avec son médecin, en tenant compte des éléments suivants :
Le médecin procède parfois aux dosages dans le sang de l’estrogène et de la progestérone pour quantifier la chute d’hormones, mais cette procédure n’est pas obligatoire. Lorsqu’un traitement en hormonothérapie est entrepris, celui-ci doit être réévalué chaque année.
Certaines études ont démontré que l’usage prolongé (plus de cinq ans) de l’hormonothérapie est associé, chez certaines femmes, à une légère augmentation du risque de cancer du sein, de cancer de l’ovaire, d’embolie pulmonaire (caillot de sang dans les poumons), de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).
D’un autre côté, les hormones améliorent la densité des os, diminuent le taux de cholestérol et améliorent le métabolisme des glucides. Il faut donc évaluer les bénéfices et les risques de la prise d’hormones et à cet égard, chaque femme a une situation qui lui est propre.
Pour diverses raisons, certaines femmes subissent une opération appelée hystérectomie, qui consiste à enlever l’utérus. Elles peuvent tout de même souffrir de symptômes de ménopause. Si l’hormonothérapie est envisagée chez elles, elles n’auront pas besoin de prendre de la progestérone, contrairement aux femmes qui n’ont pas subi cette opération.
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